L’Éditorial 2016

Boîte à outils

Île Courts le monde

Île Courts fête déjà sa neuvième année en 2016.

Ces trois dernières années, notre association Porteurs d’Images a été bénéficiaire du programme ACP Cultures + de l’Union européenne, ce qui nous a permis d’accroître nos activités et d’étendre nos missions.
Depuis le commencement, la structuration et la professionnalisation du cinéma à Maurice sont notre fer de lance. Notre action est portée par une vision de démocratisation culturelle et d’accessibilité des œuvres cinématographiques aux différents publics. Mais elle est surtout globale et s’inscrit dans une démarche géographiquement plus large, celle de l’indiaocéanie. Ces dernières années, nous avons tenté de développer une identité cinématographique de qualité dans le but d’amener le cinéma de la zone à s’exporter sur la scène internationale. Ce projet, nous le construisons depuis 2014 avec des festivals partenaires : le Festival d’Afrique et des Îles à la Réunion, le Comoros International Film Festival et les Rencontres du Film Court à Madagascar. Le traditionnel Forum Film Bazar, lieu de rencontres et de partages est alors l’occasion de débattre autour des pratiques et du développement du cinéma dans l’océan Indien.

Pour ses neufs hivers australs, le festival a bien grandi. 122 films et 34 projections sont offerts au public mauricien.

Nous passons à huit programmes La Tête Ailleurs dont deux seront clôturés par des débats. Documentaires, fiction, animation sur des thématiques aussi diverses que la question LGBT, le cinéma mozambicain ou encore l’amour vu par les Français.

Nous conservons nos très attendus Sinema Koltar, projections nomades, habillées de plateaux musicaux en vous emmenant sous les étoiles de Souillac, Rose Hill, Tamarin et Port Louis.

Le jeune public n’est pas oublié, comme d’habitude, avec la complicité du festival de Clermont Ferrand. Nous lui avons concocté une collection de courts métrages au sein des programmes Culottes Court(e)s et Courts Toujours !

2016 sera aussi l’année des premières fois. Nous accueillerons une Marraine de festival, la réalisatrice indienne, Ruchika Oberoi, dont le premier long métrage très remarqué sera projeté au MCine de Trianon et suivi d’une masterclass. Nous partirons aussi sur les terres inconnues du cinéma expérimental avec Azim Moolan, réalisateur-voyageur mauricien, qui nous a ramené des trouvailles de festivals du monde entier.

Comme le veut la tradition, nous montons pendant le festival une école de cinéma éphémère. Quatre formations professionnelles couvrant quatre compétences fondamentales : l’écriture, la réalisation, la technique et la production, font partie de cette édition. Parallèlement, quatre ateliers jeunesse autour du cinéma sont ouverts : découverte pour les petits, programmation, réalisation urbaine en tourné-monté et atelier de blogging.

En un clap, faire partie d’Île Courts en tant que spectateur c’est voir des courts métrages uniques, se rassembler en famille ou entre amis, danser et faire la fête, ouvrir grands les yeux et y mettre plein d’étoiles.

Au nom de l’équipe de Porteurs d’Images, je remercie ici le public qui revient plus nombreux chaque année et donne au festival son atmosphère chaleureuse et conviviale. Je remercie également tous ceux sans qui le projet ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui, les financeurs, les partenaires, les réalisateurs, les invités et les bénévoles.

p>Le cinéma a une puissance extraordinaire que rien n’égale, la nouveauté y est permanente. Alors c’est parti, embarquons pour la neuvième édition d’Île Courts.

Ophélie Belin
POUR L’ÉQUIPE DU FESTIVAL ÎLE COURTS

LE MOT DU PRÉSIDENT





Si le mot « cinéma » tire son origine du grec ancien qui signifie « mouvement », il n’est plus un secret pour personne que cela fait maintenant 9 ans que l’Association Porteurs d’Images, qui réunit près de 60 professionnels du cinéma de Maurice, bouge et fait bouger les choses pour le développement du secteur cinématographique à Maurice et dans l’océan Indien.

L’Association Porteurs d’Images, qui met en œuvre le Festival Île Courts, poursuit donc sur un rythme effréné ses activités de développement de la culture cinématographique et de professionnalisation du secteur à Maurice. Une activité alliant art, éducation et découverte.

Tout l’année, et plus que jamais pendant le Festival Île Courts, l’Association Porteurs d’Images projette à Maurice des films de Maurice, de l’océan Indien et du monde. Toute l’année, elle diffuse à l’étranger les films de Maurice qu’elle produit grâce au programme Film Fabrik, et qu’elle distribue à travers Film Box. Aussi Maurice et ses imaginaires voyagent-ils sur les cinq continents à travers Les Collections Île Courts qui rencontrent un franc succès avec de nombreuses sélections en festivals et des récompenses à l’international.

Contribuer à l’émergence d’un cinéma mauricien inscrit dans les réalités de l’océan Indien constitue l’ADN de l’Associations Porteurs d’Images depuis sa création en 2007. Si à Maurice, développer l’industrie cinématographique s’entend comme mettre en place tous les éléments nécessaires afin d’attirer les tournages étrangers, il serait bon de souligner qu’une industrie cinématographique ne saurait survivre sans la production locale. La production locale permet entre autres de créer des emplois, de professionnaliser le secteur et de créer une richesse culturelle, indispensables à l’émergence d’une industrie cinématographique saine et pérenne. How can we make films if we don’t have filmmakers ?

Il y a une réelle envie de cinéma à Maurice. Nous voyons chaque année l’engouement d’un public toujours plus nombreux sur les projections Sinema Koltar, qui sont devenues la marque de fabrique du festival. Notons également l’enthousiasme des étudiants, écoliers, collégiens et professeurs qui s’investissent dans les projections et ateliers dédiés au sein du Festival Île Courts qui a pris ses quartiers depuis 2015 au plus près de la jeunesse à l’UoM-University of Mauritius ; sans oublier les professionnels qui répondent toujours présent et participent aux nombreux ateliers d’écriture, de réalisation, de technique, de production et aux masterclasses.

Le cinéma mauricien est encore très jeune. De ce fait, sachons nous inspirer et tirer des enseignements de l’histoire du cinéma mondial. Et il y a quelque chose que les différentes industries cinématographiques du monde ont en commun : qu’elles soient américaine, indienne, européenne ou africaine, elles puisent toutes leurs prémices et continuent de développer leurs terrains d’expérimentation dans cette forme extrêmement exigeante, diverse et puissante qu’est le court métrage.

Depuis 2014, le projet L’Archipel des Cinémas est bénéficiaire du programme ACPCultures+, mis en œuvre par le Secrétariat du Groupe des États ACP et financé par l’Union européenne, pour pérenniser le Festival Ile Courts et régionaliser nos actions à travers le Forum Film Bazar. Ce programme étant d’une durée de 3 ans, nous en sommes donc arrivés au bout. Il nous faut maintenant compter sur l’appui des partenaires publics et privés de Maurice pour que le festival puisse continuer son travail de développement du cinéma et célébrer en 2017 ses 10 ans d’existence.

Au nom de tous les membres de l’Association Porteurs d’Images, je remercie les fondateurs de l’Association et du Festival Île Courts qui en ont scellé l’esprit ; et je souhaite à tous une excellente 9e édition du Festival Île Courts !

Jon Rabaud / Président de Porteurs d’Images

LE MOT DE L’UNION EUROPÉENNE





« Développement durable: la culture a un rôle à jouer ! »

L’année dernière, des réseaux mondiaux s’étaient fortement mobilisés pour que l’agenda au développement post- 2015 inclue « le pouvoir transformateur de la culture ». Le 14 décembre dernier, le second Comité de l’Assemblée générale des Nations Unies a unanimement adopté la nouvelle résolution sur la culture et le développement durable. Cette résolution reconnaît que les cultures et les civilisations peuvent contribuer au développement durable et qu’elles en sont des vecteurs cruciaux.

On ne peut que reconnaître la dimension transversale de la culture et son importance dans tous les domaines de la vie. La culture peut être un facteur de développement, d’intégration, d’innovation, et de démocratie. Elle a également une dimension économique. En Europe, les industries culturelles et créatives emploient plus de 7 millions d’européens (elles représentent ainsi le troisième employeur) et sont un véritable moteur de croissance économique.

Pour des petites îles en développement comme l’île Maurice, où la diversité culturelle est une évidence, l’apport de la culture au processus de développement durable prend tout son sens. Je suis heureuse que l’Union européenne puisse, cette année encore, s’associer au Festival Ile Courts pour promouvoir la créativité des îles de la région mais aussi des pays du monde entier.

Cette année, l’Union européenne s’est dotée d’une toute nouvelle stratégie qui vise à encourager la coopération culturelle entre l’UE et ses pays partenaires, et à promouvoir un ordre mondial fondé sur la paix, l’état de droit, la liberté d’expression, la compréhension mutuelle et le respect des valeurs fondamentales.

Pour reprendre les mots de Mme Federica Mogherini, haute représentante de l’Union et vice-présidente de la Commission : “La culture doit faire partie intégrante de notre politique étrangère. Elle est un outil puissant pour jeter des ponts entre les personnes, notamment les jeunes, et renforcer la compréhension mutuelle. Elle peut également être un moteur de développement économique et social.”

Consciente que la culture est un véritable facteur de développement humain, l’Union européenne fait figurer le secteur, et ce, depuis plusieurs années, dans ses programmes de coopération. L’UE finance notamment le programme ACP Cultures +, qui cible les 79 pays d’Afrique, Caraïbes, Pacifique (ACP), et vise à contribuer à la lutte contre la pauvreté par l’émergence et la consolidation d’industries culturelles viables et pérennes, au renforcement de leur apport au développement social et économique et à la préservation de la diversité culturelle. Jusqu’à présent, le Programme a permis de financer plusieurs dizaines de projets mis en œuvre par plus de 200 opérateurs dans une soixantaine de pays ACP.

Parmi ces projets, on retrouve l’Archipel des cinémas (qui inclut le Festival Ile Courts) que l’Union européenne appuie pour la troisième année à travers l’association Porteurs d’Images. C’est toujours une grande satisfaction de constater le succès de projets tels que celui de Porteurs d’Images qui permettent l’accès de tous à la culture, mais aussi le renforcement des capacités nécessaire au développement d’un secteur culturel et créatif dynamique.

Je tiens, cette année encore, à renouveler mes félicitations à l’association Porteurs d’Images pour l’organisation de la 9e Edition du Festival de court-métrage Ile Courts.

J’espère que cet évènement attirera de nombreux spectateurs.

Marjaana Sall 
Ambassadeur de l’Union européenne auprès de la République de Maurice, de l’Union des Comores et de la République des Seychelles.

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